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DELGRES s'est formé il y a 4 ans autour de l'auteur, chanteur,

compositeur et multi-instrumentiste Pascal Danaë, né à

Argenteuil de parents Guadeloupéens. Et Pascal n'est pas un

nouveau venu sur la scène musicale, loin de là !Au cours de

ses multiples vies, à Paris, Londres et Amsterdam, il s’est

illustré avec un premier album solo en 2007 (London > Paris)

pour ensuite connaître une première consécration avec le trio

afro-brésilien Rivière Noire, élu meilleur album de Musiques

du monde aux Victoires de la Musique en 2015.

Avec Rivière Noire, il s’est senti légitimé dans sa quête

d’authenticité, raffermi dans son désir de prendre la musique

par la racine.

Pour son nouveau projet, tout est parti d'une guitare. Il habitait

alors à Amsterdam quand il a eu un coup de cœur pour une

vieille guitare Dobro, avec un résonateur, reine du bluegrass,

dans un magasin de musique. Cet instrument, le sentiment

d’éloignement, auquel s’ajoutait celui d’être un peu à la

croisée de différents chemins professionnels, l’ont

instinctivement amené à faire du blues, musique qu'il avait

déjà approchée plus jeune. Le créole, qu'il a appris à la

maison, et un peu chanté autrefois, s’est aussitôt invité.

De retour à Paris, il a cherché à approfondir le sillon avec

des gens dont il partageait la sensibilité. Il s'est tourné

d’abord vers le batteur Baptiste Brondy qu’il a eu loisir de

côtoyer au sein de Rivière Noire. Pour la basse, en

revanche, il avait la vision d’une fanfare de carnaval, comme

il y en a aux Antilles ou à La Nouvelle-Orléans, où le rôle est

tenu par le soubassophone. Après quelques recherches,

il a pris contact avec Rafgee, trompettiste diplômé du

Conservatoire de Paris et grand maître de cet instrument très

imposant. La mayonnaise a pris tout de suite !

L’une des premières chansons à voir le jour, Mo Jodi, va se

révéler décisive. Elle s’inspire de l’héroïsme d’un personnage

incontournable de la lutte contre l’esclavage dans les Antilles

françaises, Louis Delgrès. En 1802, ce colonel d’infanterie

de l’Armée française a, en vertu de la devise révolutionnaire

« Vivre Libre ou Mourir », préféré la mort à la captivité

après s’être rebellé contre les troupes napoléoniennes venues

rétablir l’esclavage. Le morceau Mo Jodi (Mourir aujourd’hui)

rend hommage à son sacrifice. Du coup, la figure de Louis

Delgrès a accompagné le lent mûrissement du groupe, à

tel point que lui donner son nom s’est imposé comme une

évidence. Le premier album, sorti en 2018, et la tournée

qui l'a accompagnée ont été couronnées de succès.

Passés notamment par Rouen, Evreux et Pont-Audemer,

vous avez peut-être déjà succombé aux charmes de ce groupe.

La bonne nouvelle, c'est qu'un deuxième album va sortir au

début de l'année 2021 et qu'un premier morceau vient d'être

dévoilé. Puisant son inspiration dans l’histoire personnelle du

père de Pascal Danaë, 4 Ed Maten (« 4 heures du matin »

en français) est un hommage à la condition ouvrière et aux

cohortes d’Antillais qui ont rejoint les rangs des sans-grades

sur les chantiers de l’Hexagone durant des décennies.

Shooté aux aurores au milieu des conteneurs du port du

Havre, le clip du morceau est un réveille-matin on ne peut

plus vivifiant figurant les trois Delgres en bleu de travail avec

guitare Dobro, soubassophone, et une batterie en guise de

boîte à outils. Vivement la suite !

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